Catalogue des œuvres

Catalogues pas genre :

L'œuvre instrumentale

L'œuvre instrumentale de Jehan Alain est assez maigre en quantité mais contient quelques magnifiques petites perles.

Liste des œuvres instrumentales :

A cela s'ajoutent quelques belles adaptations posthumes :

Jehan Alain réalisa souvent plusieurs versions d'une même œuvre : une pour orgue ou pour piano, une instrumentale. Pour nombre de pièces, c'est souvent la version pour orgue que l'on connaît aujourd'hui, et non plus la version instrumentale. C'est dommage car la version instrumentale est parfois, à mon avis, encore plus riche et intéressante que celle pour orgue, je pense notamment à l'Intermezzo pour basson et deux pianos, dont la voix du basson donne une toute autre couleur à l'œuvre).

Les adaptations citées ci-dessus sont issues des disques de Georges Guillard sur l'œuvre instrumentale et vocale de Jehan Alain.

Quelques commentaires

Je doit dire que j'ai toujours eu un faible pour les Trois mouvements pour flûte et piano. Cette musique possède une charme mélodique irrésistible (premier mouvement), une énergie et une fantaisie réjouissante (deuxième et troisième mouvements).

L'Intermezzo est un vrai chef-d'œuvre. La version pour basson et deux pianos apporte un éclairage totalement nouveau par rapport à la version (très difficile à jouer) pour orgue. La partie pianistique rend plus distinctement la fluidité des notes, et la voix plaintive et grave du basson est inimitable en soi.

La Sarabande pour cordes, orgue et timbale prend elle aussi de nouvelles couleurs par rapport à la version pour orgue grâce au glas des timbales et à la tension dramatique créée par les cordes. Cette vaste marche funèbre est certainement l'œuvre la plus sombre de Jehan Alain, mais certainement l'une des plus belles.

La pièce pour violoncelle et piano Largo assai, ma molto rubato enrichit utilement le répertoire pour violoncelle. Il s'agit d'une longue mélopée qui nous plonge dans un climat de désolation poignant.

L'Andante varié et scherzo pour quintette à cordes est la version originale des pièces éponymes de la Suite pour orgue. La disposition sombre en quintette avec deux altos rend magnifiquement bien la polyphonie souple et la puissance dramatique de cette musique.